LA PLACE DU SPORT EN SITUATION DE CRISE POLITIQUE

La présente réflexion rétrospective nous permet, au moment où le Gabon amorce sa transition suite au coup d’État du 30 août 2023, d’alerter sur les risques d’un oubli du secteur sport dans les grandes réformes à apporter." (...) "Pour arriver à matérialiser les trois enjeux cités, il faudrait sortir d’une conception uniquement folklorique du sport."

Les historiens du Gabon, dans leur généralité, ont souvent survolé les faits qui traitent de la déstabilisation du pouvoir politique. Axel NGUEMA EDOU, dans sa thèse de doctorat en sciences du sport, intitulée : Les politiques publiques du sport et des pratiques corporelles traditionnelles au Gabon: Rôle de l’État et implication des acteurs politiques, abordait la question du sport en période de coup d'État. Le cas du Gabon en 1964 a été son terrain d’étude. Il a jeté un regard particulier sur la place du sport en situation de renversement d’un régime politique. Si le Coup d’État de 1964 au Gabon n’avait duré que 24h, les effets dans la vie publique et notamment de la place du sport sont nombreux. C’est dans cette analyse en mouvement qu’il est nécessaire, aujourd’hui, de nous attarder sur ces situations particulières au regard des déstabilisations des régimes autoritaires en Afrique francophone.

Pour rappel, notons qu’un coup d’État est un renversement du pouvoir par une ou plusieurs personnes. Il se produit souvent de façon brutale. On parle fréquemment de putsch. Ce dernier est une forme de coup d’État dont la réalisation est systématiquement attribuée aux forces armées ou font systématiquement intervenir des armes dans le renversement du pouvoir. C’est ce dernier qui s’est produit le 30 août 2023 au Gabon sans effusion de sang ...

Lire l'article complet